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Oh, la belle Suisse

Si la fête de la musique tombe le 21 juin au niveau international; ce week-end à Lausanne, c'était celle de la musique helvétique ! Près de nonante rendez-vous au programme, représentant des artistes en provenance de pas moins de quatorze cantons différents... Autant dire qu'il était difficile de s'ennuyer !

Label Suisse, puisque c'est comme ça que s'appelle le festival dont j'ai décidé de vous parler aujourd'hui, enflamme le coeur de la capitale vaudoise depuis 2004, tous les deux ans.
Organisé par la Radio Télévision Suisse, la Ville de Lausanne et bien quelques autres partenaires; il a la particularité d'être gratuit et, comme son nom l’indique, entièrement dévolu à la scène musicale nationale.

Si vous suivez RNV, vous avez sans doute déjà noté que je n'étais pas seul à Lausanne.
En effet, nous avons une fois de plus eu le privilège de profiter de l'oeil affûté d'Lnpixelle Photography et de son sens de la photo (encore mille mercis et bravos !). Une artiste parmi les artistes.
Divers albums photos ont déjà été postés sur la page Facebook de la radio; tous remplis de clichés plus fantastiques les uns que les autres ! Courrez les parcourir au plus vite, si ce n'est pas encore fait ! (Vendredi, samedi et dimanche)

Mais revenons à nos moutons.
Très exactement 87 concerts étaient au programme de ces trois jours de réjouissances, avec un éventail de styles et de genres allant de la chanson enfantine au metal symphonique en passant par le jazz et la musique traditionnelle.
Et malgré une météo pour le moins récalcitrante, le spectacle et les spectateurs étaient présents, au grand dam des éléments, parfois relativement déchainés et néanmoins contrariés dans leur travail de sape..

J'ai eu le plaisir de jeter une oreille ou deux à quelques-uns de ces concerts, et vous propose un petit résumé des faits, pas du tout exhaustif et totalement subjectif.

Vendredi,

C'est par l'Yverdonnois Fabian Tharin que tout a commencé. Comme pour ne pas trop dépayser les spectateurs du Nord Vaudois, dont je faisais évidemment partie.
Légère pluie, public assez mou encore mais réceptif. Il y avait notamment quelque chose de savoureux à voir les vrais punks de la Place de l'Europe se trémousser devant notre Punk de Salon préféré.

Un peu plus tard, Aliose était au rendez-vous des mélomanes. Si l'on ne présente plus le duo sur RNV (ici présent en quatuor évidemment avec Felix Bergeron et Romain Chelminki), force est de constater qu'ils n'ont plus besoin de l'être non plus à Lausanne. En effet, il fallait sérieusement anticiper le concert pour obtenir une bonne place dans un D!Club fort bien garni !

Après ces deux valeurs sûres, et une prise de risque plutôt légère je vous l'accorde, j'ai décidé de suivre le conseil d'une collègue photographe. Tenter le crochet au "BCV Concert Hall", malgré la pluie qui s'intensifiait pour découvrir Marina Viotti.
Sans doute, certains d'entre vous la connaissent déjà, tant le parcours de cette chanteuse et musicienne est déjà dense. Après la flute traversière, elle s'est essayée au jazz, au gospel et même au metal (au sein des groupes français Desperhaite, Lost Legacy et Soulmaker).
C'est toutefois un répertoire bien plus classique qu'elle est venue présenter en tant qu'artiste lyrique mezzo-soprano à Lausanne, accompagnée d'un pianiste et à l'occasion, d'un contrebassiste. En un mot ? Bluffant !

C'est ensuite le D!Club, une fois encore qui présentait un rendez-vous incontournable : La délicieuse Jaël, que vous avez tous connue au sein du groupe Lunik.
Lancée dans une carrière solo depuis maintenant quelques temps déjà, elle présentait son répertoire avec Domi Schreiber et Cédric Monnier, pour un public conquis d'avance par l'élégance poétique de la Bernoise.

À peine revenus sur terre, nous voilà sur la Place Centrale, avec sans doute l'une des têtes d'affiche du festival, toute auréolée du Grand Prix Suisse de Musique 2016 que lui avait remis le conseiller fédéral Alain Berset, la veille, à la Salle Métropole...
Sans surprise, malgré la pluie et le vent (qui l'emportera, comme la chanteuse le répète dans sa reprise de Noir Désir), le public était présent en nombre pour applaudir Sophie Hunger !

Samedi,

Après un passage en coup de vent à l'AlternatYv' Festival d'Yverdon-Les-Bains afin d'y applaudir les "Drôles de Dames", j'ai remis le cap sur Lausanne.
Macaô entrait en scène lors de mon arrivée sur la Place Centrale, ce qui m'a permis de profiter à fond de la magie des voix de Cyrielle Formaz et Pascal Vigolo se mêlant à leur folk, parfois douce ou plus agitée.

Ensuite, retour au D!Club, avec Yellow Teeth, un autre groupe valaisan, cette fois dans un style plus americanisant, le timbre de Tiziano Zamdonella nous portant aux frontières de la country.

Plus tard sur la Place de L'Europe, co-plateau au programme, signé Option Musique.
Alors que je m'attends à une collaboration entre deux artistes, j'apprends finalement que chacun aura sa demie heure, Soften comme Capitaine Etc.
Je vous avoue que j'aurais bien poussé le voyage en bateau quelques minutes supplémentaires...
Il est vrai qu'il aurait été dommage d'égratigner le temps à disposition du flow percutant et incisif de l'un des maîtres du hip hop genevois : Rootwords.

Dans un style bien différent, flirtant avec jazz, musique contemporaine et classique, il ne fallait pas non plus manquer Michel Tirabosco, célèbre joueur de flûte de pan genevois accompagné du Geneva Brass Quintet au D!Club.

Sans oublier Elvett, The Rambling Wheels ou encore Bastian Baker et Kadebostany qui ont tous envouté leurs spectateurs respectifs; les derniers n'étant pas loin de faire carrément exploser la salle des Docks, bien trop petite pour recevoir le projet de Guillaume Bozonnet, alias Kadebostan ! Une bonne partie des curieux descendus à l'Avenue de Sévelin ont d'ailleurs dû se rabattre sur une autre option.

Dimanche,

Dernier jour de ce festival, mais pas des moindres.
À la mi-journée déjà, rendez-vous avec Anach Cuan !
Comme d'habitude, les Valaisans ont distillé leur musique celtique sur un rythme endiablé, parvenant à faire danser une foule copieusement arrosée, arborant un large sourire malgré tout, forcément contagieux.

La pluie allait malheureusement décider de beaucoup faire parler d'elle sur cette ultime ligne droite, ne laissant qu'un peu de répit à Jo Mettraux et Gaëtan, devant un public plus familial voir carrément enfantin.
Entre les deux, changement de planète avec un crochet dans l'univers traditionnel de Nadja Räss, yodeleuse, accompagnée de Markus Flückiger à l'accordéon.

Bientôt plus Veveysan qu'Anglais, Mark Kelly nous attendait à 17h, afin de présenter son dernier album "I am who I am", sorti en début d'année; ravissant le public en jonglant avec le genres musicaux, entre folk, blues et reggae, comme il sait si bien le faire.

Le Jurassien LiA a été mon rendez-vous suivant, toujours aussi efficace sur scène et de plus en plus rock; notamment grâce à la puissance scénique d'Emilie Zoé à la guitare; semblant parfois en transe, tant et si bien qu'on ne sait plus qui de l'instrument ou d'elle-même dicte la cadence des solos.

Tout aussi déchaînés, sur la même scène, le combo carougeois The Animen débarquait à son tour quelques minutes plus tard.
Du rock'n'roll, presque à papa, mais joué par des "sales gosses" avec un grosse claque dans ta... enfin vous voyez quoi !
 De bon augure pour préparer le terrain avec la venue du seul groupe de metal programmé du week-end, avec ses 14 ans de carrière : Eluveitie !

À coups de flûte, violon, vielle à roue et j'en passe, les pensionnaires du label allemand Nuclear Blast (monstre dans le domaine chez qui on retrouve notamment des monuments comme Anthrax ou Nightwish) ont secoué Lausanne, qui ne porte pas toujours aussi bien son surnom de Rock City, cher à l'association "...e la Nave Va", qui gère le Romandie depuis 2004.
Entre metal celtique et symphonique, les lutins pogotaient fort sous les parapluies devant la scène... En communion avec les mélopées druidiques vrombissantes du quintet suisse-allémanique.
Pulvérisée la barrière de röstis !

Mais il serait faux de terminer sur cette apothéose hurlante, sans évoquer deux rendez-vous plus accessibles que j'ai également effleurés auparavant, tous deux grisons.
Le Bourg était plein comme un oeuf pour la pop folk d'Ursina et sa voix enchanteresse. Tant et si bien que je n'ai même pas réussi à poser un oeil sur la scène ! Et si la Place de l'Europe était  plutôt dégarnie dans le même temps; la faute à la pluie... Les courageux spectateurs présents ont passé un excellent moment avec un duo dans la même veine musicale, Pascal Gamboni & Rees Coray.

Ce dimanche soir, on ne savait plus où donner de l'oreille ! Junior Tshaka, le Rasta neuchâtelois le plus célèbre du pays, balançait lui aussi ses bonnes vibes du côté du D!Club !

Bref, vous l'aurez compris. Ce week-end, Lausanne était THE PLACE TO BE. Et je me réjouis déjà d'arriver en 2018, pour la 8ème édition !

Merci Label Suisse !